Reconstitution du Bivouac de Marengo
Une page de l'histoire, place Foch autour du bivouac de Marengo
Le 25 prairial an VIII (14 juin 1800), près du petit village de Marengo (70 km au nord de Gênes) dans le Piémont (nord de l'Italie) les armées de Bonaparte affrontent celles de l'Autriche.
« Je croyais attaquer l'ennemi, c'est lui qui me prévient : « Revenez au nom de Dieu si vous le pouvez encore » écrit alors Bonaparte au général Desaix, alors que la bataille de Marengo, mal engagée, tournait à son désavantage.
L'armée autrichienne défaite
Quelques heures plus tard, Desaix arrive, offrant la victoire au Premier consul. Cette conquête permit de conclure la guerre entre la France et l'Autriche. Bref, remportée de justesse contre la deuxième coalition par Napoléon pendant la seconde campagne d'Italie, elle a vu s'opposer 28 000 Français et 31 000 Autrichiens sous les ordres du général Michael Friedrich von Melas. Cette victoire aboutit à l'occupation française de la Lombardie jusqu'au fleuve Mincio et a renforcé l'autorité de Napoléon en France, tant auprès des civils que des militaires. Une bataille qui fut donc également un enjeu stratégique sur le plan intérieur pour le Premier consul. Car en battant l'armée autrichienne à Marengo, le Premier consul l'amène, par une convention signée à Alexandrie, à évacuer la Ligurie, le Piémont et la Lombardie. Rétablissant ainsi la république cisalpine, Bonaparte tira de cette victoire de grands avantages politiques dont il sut endosser toute la gloire. À son retour, il fut accueilli triomphalement à Paris, gagnant en popularité par rapport aux autres membres du Consulat.
Un public nombreux
Il restait cependant à achever cette campagne et forcer l'Autriche, qui atermoyait, à la paix. Même si l'importance décisive de la bataille d'Hohenlinden, remportée par Moreau en décembre sur les Autrichiens, fut éclipsée par le génie de la manoeuvre du Premier consul en Italie, c'est bien elle qui obligea les impériaux à signer un armistice, puis la Paix de Lunéville le 9 février 1801.
C'est donc à partir de ce fait guerrier, que les deux associations ajacciennes ont organisé cette reconstitution historique. Une mise en scène non pas de la bataille de Marengo naturellement mais du bivouac où Bonaparte et son état-major étaient installés. Pour ce faire, outre les membres des associations qui jouaient le rôle de figurants, les organisateurs avaient convié pour la 1re fois dans la cité impériale les Tambours et fifres de Cenomans. Cette association musicale présente la musique traditionnelle Empire lors de nombreux spectacles en Europe.
Bref, une belle initiative qui a conquis le public venu nombreux. Et nul besoin d'être un devin pour savoir que ce type de manifestation fait toujours recette. Et les yeux brillants des touristes en apportaient la preuve...
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